Aller au contenu

Comment choisir un livre naturaliste pour identifier les espèces ?

Comment choisir un livre naturaliste ? Je l’avoue, ce n’est pas une mince affaire, tant les ouvrages sont nombreux. Il faut dire que l’on trouve de tout ! Des ouvrages sommaires aux références incontournables… Comment savoir ce que vaut un ouvrage donné ? Dans cet article, je vous donne les clés pour apprendre comment choisir un livre naturaliste dans le but d’identifier animaux et végétaux !

Les livres, c'est la vie !

Pour savoir comment choisir un livre naturaliste, il faut avant tout rappeler une chose. Il existe deux types d’ouvrages souvent complémentaires :

  • Les guides d’identification s’intéressent à la détermination des espèces. Ils peuvent s’embarrasser d’une description de l’espèce mais ce n’est pas systématique.
  • Les manuels de présentation des espèces ou des groupes d’espèces. Ceux-là sont plus généralistes, souvent non exhaustifs.

Mais il n’existe pas toujours de distinction claire entre ces deux types d’ouvrages. Retenez simplement que l’un vous permet d’identifier une espèce. Tandis que l’autre vous la présente ! De sorte que ces deux types de livres sont complémentaires. Eh oui ! La localisation, les comportements comme le milieu peuvent aider à identifier une espèce. En effet, toutes les données d’observations aident à identifier les espèces. 

Pour aller plus loin :

Choisir un livre naturaliste : attention aux pièges !

Cher marketing...

Ah le marketing des sous-titres et des quatrièmes de couverture… Attention, ce n’est pas parce qu’un guide présente 150 espèces qu’il vous permettra de les identifier. Ainsi dans bien des disciplines l’exercice est complexe. Comme par exemple en entomologie. Un livre ne peut pas toujours rendre compte de tous les critères de distinction… De ce fait, je vous invite à redoubler de prudence. Vérifiez toujours votre hypothèse à l’aide d’autres outils. Bref, un seul livre n’est pas toujours suffisant !

De même, attention aux ouvrages généralistes qui n’indiquent pas l’existence d’espèces proches. Je dois dire que c’est dommage et un rien trompeur ! De plus, certains titres sont pour le moins mensongers. Par exemple, méfiez vous des mentions « toute la flore de… » qui ne sont en rien une garantie d’exhaustivité ! Je ne peux que vous conseiller de vérifier pour éviter les surprises !

comment choisir un livre naturaliste ?
Soyez sélectif ! Tous les ouvrages ne se valent pas...
Le "problème" des collections entomologiques

Attention aux ouvrages présentant des insectes naturalisés. Ces derniers apparaissent souvent avec des couleurs effacées. Et puis ils ne sont pas photographiés dans une position naturelle. De plus, ce type d’ouvrage ne présente que rarement une vue recto-verso des spécimens… Attention, je ne dis pas que ces livres n’ont aucun intérêts ! Mais ils peuvent frustrer les débutants. C’est pourquoi il est important de feuilleter un ouvrage avant de l’acheter. On se rend alors compte de la qualité des dessins ou des photographies. 

Au final, c’est comme dans la vie. Le sujet est complexe. Dans certains domaines, il faudra abandonner l’idée que les guides permettent d’identifier facilement ! C’est frustrant mais c’est la réalité du terrain… Heureusement il y a des domaines où la détermination ne pose pas (trop) de problèmes. C’est notamment le cas pour les “papillons de jour”, les mammifères ou les odonates.

Comment choisir un guide d'identification des espèces ?

Une affaire de compromis...

Le guide parfait n’existe pas. Et pour bien des espèces, il n’existe pas d’ouvrage spécifiquement dédié. C’est ce que j’appelle des « espaces vides ». Parfois, il existe tout de même des guides édités par des associations régionales. Ils sont en général très bons mais la question de la pertinence de cet achat peut se poser. En fait, tout dépend de vos besoins et de votre budget. Si l’on voulait avoir une bibliothèque vraiment complète, il faudrait un budget considérable. D’autant plus que pour ces « espaces vides », il existe souvent des clés de détermination que l’on trouve sur Internet. Attention, celles-ci ne se valent pas toutes. Certaines ne sont valables qu’à une échelle régionale donnée. D’autres manquent de pédagogie et rebutent les néophytes. Ce qui est toujours dommage. Par conséquent, il faut faire son marché et ne garder que vos préférées !

L'exhaustivité : un must quand elle est possible !

A ce sujet, l’idéal est de trouver un guide exhaustif sur le sujet qui vous intéresse ! Et ça existe, pour les oiseaux, les odonates, les orthoptères… Mais pas pour les coléoptères ou les araignées ! Préférez toujours les guides les plus complets s’ils existent. La présence de clés de détermination, des aires de répartition, des données comportementales, des habitats, etc. est importante (si ces données sont disponibles). Le meilleur guide est celui qui ne vous oblige pas à en ouvrir deux autres… (mais il est rare !). Aussi, laissez de côté les guides qui ne vous présentent pas l’intégralité d’un groupe d’espèces alors que la chose est tout à fait possible. Pour les papillons ou les libellules, tout peut tenir dans un même livre. Si vous cherchez à identifier une espèce, il vous faut un guide qui les présente toutes pour ne pas faire d’erreur. 

Toutefois, il y a bien des domaines pour lesquels on ne peut disposer d’ouvrages exhaustifs. Il en va ainsi pour les Araignées ou les Coléoptères par exemple. Dans ces cas-là, pas le choix, il faut trouver différents guides complémentaires. Et surtout, se rappeler que l’identification que l’on fait reste parfois sujette à caution. 

Interrogez vos besoins :

Pour certains, le meilleur guide sera celui suffisamment léger pour être emporté sur le terrain. Alors que d’autres personnes s’appuieront davantage sur le domaine géographique d’étude pour choisir un livre naturaliste. Ainsi, pour celles et ceux qui ne comptent pas voyager, un guide centré sur la France plutôt que sur l’Europe sera plus adapté. On s’encombre de moins d’espèces…

Illustrations ou photographies ?

Difficile de conseiller l’un ou l’autre. Les deux ont des avantages certains ! Les illustrations permettent d’insister davantage sur les éléments de détermination. Elles permettent notamment plus de nuances de couleurs. Les photographies ont le mérite de vous présenter un spécimen dans son milieu. Tel que vous pourriez le voir. Mais il y a des photographies de piètre qualité.  Ou qui ont tendance à modifier l’aspect et les couleurs… Cela dépend aussi du travail de l’auteur ! Bref, c’est souvent à l’usage que l’on va préférer l’un ou l’autre. On peut aussi utiliser les deux en même temps. Illustrations et photographies peuvent être complémentaires. Certains guides ne se privent pas de présenter photos et illustrations. Le meilleur des deux mondes ! J’ai une préférence pour les illustrations, mais j’utilise les deux régulièrement. Car l’on n’a pas toujours le choix selon le domaine naturaliste considéré !

Une exception tout de même pour les ouvrages de botanique ! Les photographies ne permettent pas de représenter facilement une plante ou ses détails. Par conséquent, je vous conseille de privilégier les ouvrages lllustrés.

Gare à la date d'édition !

Dans l’idéal, choisissez toujours l’édition la plus récente. Car c’est l’édition à jour de toutes les connaissances scientifiques. Par ailleurs, cette édition est généralement augmentée tout en étant vendue au même prix que sa version antérieure ! Je trouve vraiment dommage d’investir dans de vieilles éditions souvent dépassées. Surtout si une plus récente existe ! Cependant, si c’est tout ce que votre budget vous permet, cela est bien mieux que rien. D’ailleurs, j’utilise moi même plusieurs ouvrages “dépassés”. Gardez simplement en tête que les noms d’espèces, les aires de répartitions et d’autres données encore ne sont pas à jour dans ces ouvrages ! Ce n’est pas parce qu’un ouvrage est ancien qu’il est mauvais. Dans bien des domaines du naturalisme, je dois bien avouer que certains ouvrages sont anciens. Tout en étant toujours des références !

À lire également :

Choisir un livre naturaliste pour "débutants" : bonne ou mauvaise idée ?

La plupart de ces guides ne vous permettront pas la détermination des espèces. Sur les 35 000 espèces d’insectes visibles en France, certains n’en présentent que 500… Ces guides ne sont à réserver qu’aux jeunes naturalistes. Ou bien aux néophytes voulant entrer en douceur dans le monde du naturalisme. Ils sont à mon sens, bien plus à destination des amoureux de la nature désireux de découvrir des espèces communes. Ils ne sont pas mauvais en soi. Mais ils ne vous permettront pas de faire des identifications fiables !

Pour certaines familles d’animaux, il n’existe pas d’ouvrages pour débutants. Par conquent le problème est vite réglé ! Certains sujets intéressent si peu de monde que le marché de l’édition est restreint. Il ne faut pas que cela vous rebute pour autant ! Au contraire, prenez-le comme un challenge ! Et commencez par un petit tour dans le glossaire.

comment choisir un livre naturaliste
"Aposématisme"... c'est quoi ce langage de martien ?

Choisir un livre naturaliste, ma conclusion :

  1. Interrogez vos besoins : exhaustivité ? Poids ? Illustrations ? Photos ? Aires de répartition ?
  2. Demandez conseil (à quelqu’un qui s’y connaît un minimum).
  3. Feuilleter les livres avant de les acheter.
  4. Ne succombez pas aux sirènes du marketing. Soyez critiques sur le fond comme la forme !

Vous êtes prêts à commander ?

Faites-le ici, vous soutiendrez une belle cause !

Cet article vous a plu ? 

Partagez-le à vos amis !