Qu’est-ce qu’une espèce rudérale ? Peut-être êtes vous déjà tombés sur ce mot qui sert à qualifier tant les espèces que les espaces ?! En fait “rudéral” qualifie d’abord un milieu en jachère, une friche, ou des décombres. Ce dernier qualifie aussi les plantes et espèces animales présentes le long des voies de communications. D’une manière générale celles présentes dans les espaces anthropisés (ceux aménagés par l’Homme). Ainsi, les espèces qui fréquentent de tels espaces sont donc dites “rudérales”. Et d’ailleurs le terme s’applique de la même manière aux plantes. En ce qui concerne ces dernières, elles sont souvent nitrophiles, elles aiment l’Azote des cultures qui contribue à leur maintien et à leur forte présence. Malheureusement souvent au détriment d’une flore plus variée.
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ToggleL'Homme conditionne les espèces rudérales
Ceci pour dire que depuis que l’homme existe et bouleverse la nature, la présence et la distribution spatiale d’une espèce sur un territoire est notamment conditionnée par les changements produits par l’homme sur les espaces. Et puis, certaines espèces se sont même petit à petit retrouvées favorisées en fonction de ces espaces modifiés. C’est le cas d’une espèce rudérale. Elle se développe préférentiellement dans les milieux bouleversés. Tout en restant présentes aux marges de ces milieux ou au sein d’autres milieux. Aussi, certaines sont généralistes, d’autres spécialistes !
Qu'est-ce qu'une espèce rudérale ? Quelques exemples :
Le Tarier pâtre, ce beau petit passereau, se rencontre souvent dans les pâtures. De même avec ce papillon nommé Piéride du navet, que l’on rencontre volontiers dans les friches. Pour autant, si c’est là leur habitat type, on peut les trouver dans une variété d’habitat plus large. En fait, la vie se développe même dans les espaces que l’on imagine impropre à son développement. Par exemple, le Goéland argenté vit dans les décharges à ciel ouvert et ses populations françaises souffrent aujourd’hui de leur fermeture.
Les espèces rudérales à l'heure du changement climatique :
Attention, il faut faire le distinguo : je ne suis pas en train de dire que les espèces “s’adaptent” à l’homme quoi que celui-ci fasse. Toutes les études montrent bien comment et à quel point nos modes de vies impactent terriblement la biodiversité. Et ce, à un rythme bien trop rapide pour que la biodiversité puisse se maintenir raisonnablement. La rudéralité est une donnée assez fréquente dans la biodiversité. En conséquence de quoi, elle vient souvent, ou pas assez (c’est selon le point de vue) compliquer l’idée que l’on se fait de la biodiversité dans les friches. Tout en contrecarrant les différents plans d’aménagements.
Pour aller plus loin sur la définition d'une "espèce rudérale" :
L’article du site Aquaportail sur le sujet vous emportera un peu plus loin !
Partez à la rencontre des espèces rudérales !
Mais pas sans quelques outils…
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