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Etonnantes Grenouilles vertes !

Les amphibiens vivent aussi bien dans l’eau que sur terre. C’est d’ailleurs là l’origine du mot « amphibien » ! A bien des égards, la Grenouille verte est l’un des amphibiens les plus communs et peut être même l’un des plus connus. Mais la connaissons-nous si bien ? Partez avec moi à sa rencontre !

Mais qu’est ce qu’une Grenouille verte ?

Je sais, la question doit vous faire sourire… Pourtant il faut savoir que cette appellation n’est pas très rigoureuse ! « Grenouille verte” est en fait un abus de langage puisque ce terme renvoie à plusieurs espèces différentes de grenouilles vertes difficilement distinguables les unes des autres. On pardonnera donc le raccourci car il n’est pas si simple de savoir à quelle espèce on a exactement affaire. Historiquement on trouve sur le territoire français la Grenouille de Perez, la Grenouille rieuse, la Grenouille de Lessona et la Grenouille verte. Cette dernière est un hybride des deux précédentes et qui parasite sexuellement les populations de Grenouilles de Lessona, ce qui crée encore une nouvelle hybridation. Bref, tout ce petit monde se côtoie dans un mouchoir de poche et les hybridations rajoutent à la complexité de l’identification !

Photographie grenouille verte Grenouilles vertes photographie amphibien

Les Grenouilles vertes coassent… du moins les mâles !

Chez les Grenouilles vertes seuls les mâles chantent… Mais ça ne veut pas dire que les femelles sont muettes ! Et pour pousser leurs puissants vocalises, ils disposent d’un instrument remarquable : leurs sacs vocaux, situés aux coins de leur bouche. Pourquoi chantent-elles d’ailleurs ? Chez ces amphibiens, la communication est essentiellement acoustique, et les sacs vocaux dont je parle juste au-dessus sont des caractères sexuels secondaires. Chanter (ou coasser) permet aux mâles d’indiquer leur présence aux femelles (en mode “où sont les femmes ?” hum pardon…), mais aussi de revendiquer un territoire (en mode “casse-toi tu pues, et marche à l’ombre” (promis j’arrête là mes références à la variété française). En plus de cela, la qualité du chant compte, du moins pour les femelles qui sont plus attirées par les individus chantant fort et longtemps.

grenouilles vertes kermit

Elles passent l’hiver sous l’eau des étangs !

Certaines Grenouilles passent l’hiver sous l’eau, bien à l’abri dans la vase. Mais… comment font-elles pour respirer ? Eh bien c’est tout simple : les Grenouilles sont des originales en termes de respiration. Au stade de têtards, elles respirent par l’intermédiaire de leurs branchies. Mais mais mais… les adultes développent des poumons afin de pouvoir respirer à l’air libre sur la terre ferme. Mais ce n’est pas tout, elles disposent d’un autre atout (et non des moindres) pour respirer : leur peau ! En effet, les Grenouilles (notamment) peuvent absorber l’oxygène de l’eau via leur peau. C’est bien pratique quand on a prévu de passer l’hiver au fond de la mare ! La peau des Grenouilles est toujours humide. Hors de l’eau, ces amphibiens sécrètent un mucus permettant d’humidifier leur peau. Peut-être serait-ce de là que vient leur réputation de bêtes gluantes ?

Grenouilles vertes, des espèces protégées :

Les Amphibiens sont en grand danger. Pour plusieurs raisons, la première étant sans doute la disparition des zones humides. Moins de mares, moins d’étangs, moins de zones humides = moins de sites de reproduction ! Mais il faut aussi noter la dégradation des zones humides existantes : introductions volontaires ou accidentelles d’espèces concurrentes, surpêches, pollutions diverses, etc. En un siècle, les populations d’amphibiens ont été divisées par 10 !

Les effets du réchauffement climatique sur les Grenouilles vertes :

L’augmentation des températures fait craindre le pire. En particulier, la chytridiomycose, une maladie infectieuse touchant les amphibiens, est plus virulente à mesure que la température de l’eau augmente…

Mais pourtant les Grenouilles vertes pondent énormément !

Durant les premières semaines de sa vie le têtard est particulièrement vulnérable à la pollution et aux prédateurs. Sans oublier le risque d’assèchement de la mare qui l’a vu naître ! Pour contrer ce problème, les pontes sont extrêmement nombreuses. Au même titre que certains oiseaux tels que les Mésanges, les amphibiens pondent beaucoup d’œufs. Vraiment beaucoup. C’est ce que j’appelle la stratégie du nombre ! Pour des centaines d’œufs pondus, quelques-uns seulement parviendront à l’âge adulte. Pas étonnant donc que dans les lieux propices à ces espèces, l’on trouve chaque année quantité d’individus. C’est normal, mais ça ne veut pas dire que l’espèce se porte bien par ailleurs.

De l’œuf à la grenouille :

Quelques jours après la ponte, les larves éclosent… Celles-ci sont aveugles et respirent… par la peau ! Mais il faudra encore quelques jours pour que divers éléments essentiels se développent : bouche, branchie, anus, etc. Ce n’est que lorsqu’on approche les 80 jours d’existences que les pattes postérieures se développent ! 15 jours plus tard, c’est au tour des pattes antérieures de se développer. Quelques jours encore et les branchies se résorbent laissant place aux poumons, la queue natatoire disparaît. Aux environs des 4 mois d’existence, le têtard devient grenouille. Mais la richesse nutritive comme la température du milieu aquatique influent fortement sur la durée de ce cycle de développement…

Comment pouvez-vous aider les Grenouilles vertes ?

En partageant les informations, en militant, en défendant les zones humides, ou bien en creusant une mare dans le jardin !

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