Accessoire indispensable, les jumelles naturalistes sont essentielles pour qui veut observer la nature ! Oui mais… Face à la diversité de l’offre proposée en magasin, comment choisir une bonne paire de jumelles ? Quels critères retenir pour bien faire son choix ? C’est parti pour quelques explications !
Le premier réflexe à avoir est d’interroger vos besoins. Pourquoi avez-vous besoin de jumelles naturalistes ? Vous les faut-il légères ? En fonction de l’usage escompté, on conseillera un modèle plutôt qu’un autre… Avant de regarder le fond de votre porte-monnaie il faut donc que vous interrogiez vos besoins pour investir efficacement !
Quand on est sûr de ses besoins, mieux vaut mettre le bon budget pour ne pas risquer d’être déçu et de devoir remettre sur la table une somme plus importante par après. C’est pourquoi il est important de comprendre “comment choisir” pour voir si les envies coïncident avec le budget ou s’il faut adapter ce dernier. C’est ma façon de voir les choses et elle vaut ce qu’elle vaut.
Sommaire
ToggleIl existe deux types de jumelles :
Les jumelles à prisme en toit et les jumelles à prisme de Porro. Ces dernières offrent un meilleur confort visuel et sont plus lumineuses, mais ce confort se paye par un plus grand encombrement, une moins bonne protection contre l’eau et la poussière et (souvent) la nécessité d’un support pour stabiliser les jumelles.
Les jumelles à prisme en toit sont compactes et sont généralement plus robustes face aux éléments naturels. Elles sont aussi plus chères. Si vous recherchez des jumelles pour un usage naturaliste, on conseillera davantage ces dernières.
Comprendre les critères de choix :
Une fois que l’on a dit cela, il faut parler technique un minimum. Si, si, promis ce n’est pas compliqué du tout ! Notez bien que toutes ces considérations valent dans la perspective d’une utilisation naturaliste. Les modèles de jumelles sont caractérisés par deux nombres : 8×32, 10×50 ou encore 10×42.
Deux nombres importants :
Le premier nombre renvoie au grossissement de l’appareil. Ainsi, un modèle 8×32 correspond à un grossissement de 8 : le sujet observé sera 8 fois plus gros que sans jumelles. Concrètement : avec une telle jumelle, un objet situé à 800 m vous paraîtra se situer à 100 m. Ce n’est pas plus compliqué !
Le second nombre, c’est le diamètre oculaire. Il correspond au diamètre (en mm) de la plus grande lentille. Notez que plus ce nombre est important, et plus la vision est améliorée. En effet, le diamètre de la grande lentille conditionne directement la quantité de lumière qui rentre dans les fûts de vos jumelles. Ce second nombre a donc son importance puisqu’il conditionne directement la “plage horaire” dans laquelle vos jumelles seront efficaces. Plus il est grand, mieux vous observerez avec vos jumelles naturalistes en condition de basses lumières (comme le soir et le matin).
C'est tout ?
Mais il s’agit là d’une simplification. En fait, la luminosité de vos jumelles dépend aussi du diamètre du cercle oculaire. Celui qui se devine sur la petite lentille si vous regardez à travers vos jumelles avec un peu de recul. Ce diamètre ne doit pas être inférieur à la taille de la pupille humaine. Cette dernière peut varier de 2 à 7 mm en fonction de votre âge et de la luminosité ambiante. Le diamètre de la petite lentille devra donc se trouver dans cet intervalle sans quoi vous perdrez en confort d’utilisation.
Comment calculer le diamètre de cette petite lentille ? C’est simple : vous prenez le diamètre de la grande lentille et vous le divisez par le grossissement. Dans le cas d’un modèle 10×42, on obtient donc 42/10 = 4,2 mm. Comme la pupille humaine occille entre 3 et 4 mm en pleine journée, je vous déconseille de choisir un modèle dont le cercle oculaire est inférieur à 3 ou à 4 mm. C’est bête à dire, mais important à comprendre.
Ce que l'on conseille aux naturalistes :
Un naturaliste préférera au minimum un grossissement x8. Attention cependant car au-delà du grossissement x10, les tremblements deviennent importants et nécessitent un support (trépied ou autre). D’ailleurs, (et tant mieux) la plupart des modèles de jumelles naturalistes possèdent un pas de vis spécialement prévu à cet effet !
En ce qui concerne le diamètre oculaire, je vous conseille un minimum de 32. Ayant à ma disposition un modèle à 42 et un autre à 50, je peux vous dire que le 50 est très appréciable et que le 42 est déjà très bien. En dessous de 32, vous serez vite limité en condition de faible lumière. Ce qui est dommage lorsque notre idée est d’observer la nature. Au-dessus de 50, on arrive à de grands diamètres et l’objet devient plus volumineux.
Il y a des modèles plus performants en grossissement comme en luminosité. Mais l’objet s’alourdit et un trépied devient indispensable. Bref, ce n’est pas ce que l’on conseille pour de l’observation naturaliste, puisque l’on perd en polyvalence et en praticité. Mais pourquoi pas ?
Jumelles naturalistes : le poids.
La légèreté comme l’étanchéité sont des qualités appréciables. Surtout lorsqu’en sortie, vous portez déjà un sac à dos. On n’imagine pas vraiment cela, mais au bout d’une à deux heures de randonnée, les kilogrammes pèsent… D’autant plus si comme moi, vous emportez en plus un sac et un appareil photo. Aussi pensez à rester entre 500 et 700 g… De plus, il ne faut pas oublier que plus l’objet est lourd, plus les tremblements apparaissent vite.
Cependant, plus le diamètre oculaire est important et plus les jumelles sont encombrantes. Eh oui, on n’a rien sans rien ! Si votre objectif est donc d’avoir des jumelles naturalistes qui traînent dans le sac « au cas où », partez sur un modèle moins encombrant et moins lourd : des 8×32 feront très bien l’affaire !
Par ailleurs, ne faites pas l’impasse sur l’étanchéité si vous prévoyez d’emporter vos jumelles naturalistes dans tous les milieux possibles. Songez que l’humidité, le sel ou encore la poussière ne leur feront pas de cadeaux !
Besoin d'autres outils naturalistes ?
Mes conseils ici :
Jumelles naturalistes : les "gadgets".
Peut-être avez-vous entendu parler des jumelles à mise au point automatique. On n’arrête pas le progrès ! Pour en avoir eu entre les mains, ce n’est pas si mal que cela ! Attention, leur distance de mise au point minimale est souvent augmentée. C’est embêtant si vous souhaitez observer un sujet proche… Il existe aussi des jumelles stabilisées que je n’ai jamais testées. En outre, on trouve depuis peu des jumelles connectées qui vous identifient l’espèce observée ! Ces modèles fonctionnent avec des piles, et ne vous poussent pas à chercher par vous-même. Pour tout dire ce me semble être un objet dont on arrivait très bien à se passer jusque-là. Oups… C’est dit !
Et si je porte des lunettes ?
Forcément, nos verres de lunettes nous empêchent de placer nos yeux à la distance idéale vis-à-vis des oculaires. Mais pas de soucis mes amis ! Tout est prévu sur la plupart des jumelles ! Pensez tout de même à vérifier que les bonnettes soient rétractables ou déclipsables.
Les bonnettes sont les petites protections en caoutchouc que l’on trouve contre les petites lentilles. On peut généralement les enlever ou les rétracter si l’on porte des lunettes ! Une fois repliées, vos yeux sont enfin à la distance optimale des oculaires !
Jumelles naturalistes : à quel prix ?
Arf, je vous vois déjà la main avalée par le porte-monnaie… Attention il risque de mordre fort ce coup-ci ! En effet, en termes de prix, on voit de tout. Du très bas de gamme en dessous des 50€ à des jumelles à plusieurs milliers d’euros (si, si…). Si les écarts de prix entre marques ne révèlent pas toujours une réelle différence qualitative, il faut bien comprendre qu’entre un modèle à 50€ et un autre à 3000€ il y a tout un monde de différence.
Par conséquent, je vous déconseille fortement de descendre en dessous de 150€, C’est généralement à partir de cette somme que l’on a accès à de véritables jumelles bien conçues et durables. Ce montant minimum, c’est celui qui fait la différence entre des modèles conçus pour durer dans toutes les conditions et ceux qui ne le sont pas. En dessous, on fait nécessairement un compromis sur la qualité optique et la robustesse ou la durée de vie du matériel.
Ne pas succomber aux sirènes du marketing
Si certains considèrent un tel budget comme correspondant à l’entrée de gamme (ils n’ont pas tort quand on sait jusqu’à quel montant peuvent aller les modèles), gardons les pieds sur terre ! Avec ce que je vous conseille, vous aurez déjà de très bons produits entre les mains.
Je sais, je sais ! C’est une somme qui rebutera certains. Il faut bien considérer le fait que vous allez potentiellement emporter vos jumelles dans une belle diversité de milieux : humides, salins, secs, poussiéreux, ronces… Notez bien que certaines marques réputées garantissent leurs modèles à vie.
Voilà, vous savez désormais comment choisir vos prochaines jumelles pour observer la nature !
Passez le pas !
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