Aller au contenu

Pourquoi le Lapin mange-t-il ses crottes ?

Vous ne le saviez peut-être pas mais le Lapin est connu pour manger ses crottes ! Qu’est ce qui explique cet étrange comportement ?
Lapin de garenne

Le lapin de garenne est un herbivore opportuniste pouvant consommer toutes sortes de végétaux. Si si, vraiment de tout ! Si à l’état sauvage, il montre une nette préférence pour les légumineuses et les graminées, il sait aussi s’attaquer aux écorces et aux ronces ! Fait étonnant et légèrement dégoûtant, ce mammifère tout doux pratique la cæcotrophie, comme tous les autres représentants de l’ordre des lagomorphes.

La cæcotrophie ? Mais qu’est-ce donc ?

La cæcotrophie renvoie à un comportement de certaines espèces animales chez qui l’assimilation complète de certains aliments nécessite de passer une seconde fois à travers le système digestif. Beurk… Le lapin mange donc ses crottes ! Oui, mais minute, car ce n’est pas si terrible que cela en a l’air !

cæcotrophie

La cæcotrophie, une pratique nocturne

Pour être exact, cette consommation est nocturne, ou alors vraiment matinale. La Lapin excrète de petites billes appelées les cæcotrophes. Ce sont précisément ces « crottes molles » qui sont ingérées à nouveau. Les crottes issues de la seconde digestion elles, ne sont pas consommées. Grâce à cette pratique, les Lapins récupèrent les minéraux, les vitamines et les protéines qu’ils n’ont pu assimiler lors de la première digestion. C’est un comportement essentiel chez eux !

Je ne me fais pas d’illusions, je sais que les photographies vont paraître bien plus intéressantes à certaines et à certains que le fond de cet article… Et Bon appétit bien sûr !

Comment se porte le Lapin de Garenne ?

Le Lapin de garenne est aujourd’hui classé « en danger » par l’UICN dans le monde[1]. A l’échelle européenne et française, le même organisme classe l’espèce comme « quasi menacée »[2]. Pourtant à l’origine, l’espèce n’était pas donnée menacée. Le Lapin de garenne est en effet connu pour sa prolifique descendance. C’était sans compter sur les abus en tous genres, comme l’introduction volontaires de maladies pour décimer leurs populations, ou plus généralement la destruction de leur habitat (un mal qui concerne au final toutes les espèces).

NOTES ET RÉFÉRENCES :
[1] https://www.iucnredlist.org/species/41291/170619657
[2] https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/61714/tab/statut

Cet article vous plaît ?
Partagez-le autour de vous !