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5 Plantes communes méconnues

Fumeterre, Plantain, Epilobe, Eupatoire ? Ces plantes sauvages communes sont méconnues et cependant, elles ont des choses à nous apprendre ! Alors certes on les trouve presque partout et même dans la plupart des régions françaises… Elles sont pour ainsi dire “banales”, mais certainement pas dénuées d’intérêt ! Pourtant nous leur accordons très peu d’attention. Partez avec moi à la rencontre de ces belles espèces végétales !

plantes sauvages communes méconnues
Au rang des plantes sauvages communes et méconnues, les Plantains sont en bonne place ! Oui… Mais duquel parlons-nous ? Car il en existe différentes espèces ! Toutefois différencier les espèces les plus courantes n’est pas très difficile : le Grand plantain (Plantago major) est celui présentant un épis long et mince et que l’on trouve dans les espaces fortement piétinés. Les feuilles du Plantain maritime (Plantago maritimum) sont longues et étroites comme des feuilles de graminées. Le Plantain moyen (Plantago media) présente lui un épis de moyenne longueur et de grosses feuilles arrondies. Alors que le Plantain lancéolé se trouve dans les prairies, les bords de chemins ou même les champs. Ses épis sont courts, ses feuilles sont longues. C’est d’ailleurs cette espèce qui est présentée sur le cliché accompagnant ces quelques lignes. De plus cette plante présente de multiples vertus qui devraient nous inciter à réviser notre jugement sur le Plantain et sa classification habituelle en “mauvaise herbe” ! En effet, elle soulage les inflammations des muqueuses tout en permettant d’apaiser les piqures d’insectes (en cataplasmes de feuilles). Mais on l’utilise aussi afin de soulager la toux sèche et pour faciliter le transit.
  • Nom scientifique : Plantago lanceolata,
  • Taille : de 10 à 50 cm,
  • Identification : confusion possible avec le Plantain argenté (Plantago argentea),
  • Répartition : commun en France métropolitaine,
  • Statut : espèce non menacée.

Communes et méconnues, les Fumeterres

plantes sauvages communes méconnues
Discrète, cette petite fleur délicate fleurit dès le début du printemps ! Elle est souvent grimpante et franchement volubile. Différentes espèces existent et ne se distinguent qu’à de petits détails : notamment par les subtiles nuances colorées des pétales ! Du printemps jusqu’à l’été, vous la trouverez sur les talus et les bords de chemins. Peut-être même la trouverez-vous dans votre jardin pour peu que ce dernier soit un “tantinet sauvage” ! Au fait, drôle de nom, non ? “Fumeterre” vient de “fumée de la terre”, car son suc ferait pleurer les yeux… comme la fumée, il n’en fallait pas plus pour l’affubler d’un nom mystérieux !
  • Nom scientifique : Fumaria officinalis,
  • Taille : de 10 à 40 cm,
  • Identification : confusions possibles avec les autres espèces de Fumeterre,
  • Répartition : commune en France métropolitaine,
  • Statut : espèce non menacée.

Stars des plantes sauvages communes méconnues : les Pâquerettes

plantes sauvages communes méconnues
La Pâquerette est une plante vivace. En conséquence elle se propage rapidement sur une surface où l’herbe est rase, en émettant des stolons. Au fait, d’où lui vient ce nom ? Fait-il référence à la fête religieuse chrétienne de Pâques comme on pourrait le penser ? Oui et non ! Mais surtout non. On trouve souvent l’information faisant le lien entre cette fête religieuse et la floraison à la même date de la plante, mais le sens de l’association est perdu lorsque l’on considère le fait que la Pâquerette fleurit de mars à novembre… En fin de compte, Pâquerette viendrait plutôt de “pasquier”. Ainsi le terme évoquerait les pâturages dans lesquels on trouve facilement cette jolie plante ! Son nom latin “Bellis perennis” est sympathique lui aussi puisqu’il signifie “toujours belle”. Un qualificatif qui s’applique donc bien à cette jolie fleur poussant allègrement dans les pelouses de mon jardin que je ne tonds plus qu’une fois par an ! Et puis pour celles et ceux qui ont faim, sachez que les boutons floraux, les fleurs et même les jeunes feuilles sont comestibles. Miam ! 
  • Nom scientifique : Bellis perennis,
  • Taille : jusqu’à 20 cm,
  • Identification : confusion possible avec la Pâquerette des bois,
  • Répartition : visible partout en France,
  • Statut : espèce non menacée.

Le Pissenlit

Qui ne connait pas le Pissenlit ? Taraxacum, le nom de genre du pissenlit, viendrait du grec et évoquerait les propriétés médicinales de la plante ! Particularité du Pissenlit, je ne me risquerais pas à proposer une identification de l’espèce. En effet, rien que dans les îles britanniques on a recensé pas moins de 232 espèces différentes. Et toutes pour ainsi dire identiques. Ainsi on se contentera donc de  “Taraxacum sp.” ! Le Pissenlit est en fait une plante apomictique ! Encore une expression barbare je sais, mais l’explication est passionnante. “Apomictique” sert à qualifier les plantes qui produisent des graines sans avoir recours à la fécondation. C’est pourquoi on parle de clonage par graine chez ces plantes. Les jeunes plants sont identiques au plant mère d’un point de vue génétique. Ce processus entraîne l’apparition d’un nombre important de populations génétiques stables, chacune d’entre elles pouvant être décrite comme une espèce distincte !
  • Nom scientifique : Taraxacum sp.,
  • Taille : jusqu’à 60 cm,
  • Identification : simple,
  • Répartition : visible partout en France,
  • Statut : espèce non menacée.

La belle froissée : la Lychnide fleur de Coucou !

Plantes sauvages communes et méconnues
Voici la Lychnide fleur-de-coucou ! Aussi appelée Lychnis fleur-de-coucou ou Silène fleur-de-coucou. Voilà différents noms pour une même plante ! Lorsque vous observez les fleurs de près, vous remarquerez que les pétales semblent fanés, alors même que la fleur vient de s’ouvrir. Ils présentent en fait un aspect “froissés”. J’aime particulièrement la forme des pétales qui, comme vous pouvez le voir sur ce cliché, sont profondément ciselés en quatre lobes étroits. Vous la croiserez dans les marais et les prairies humides, elle fleurit de mai à juillet et il n’y a guère qu’avec le Compagnon rouge que, de loin, on pourrait la confondre ! La fleur ne manque pas d’attirer de nombreux insectes butineurs, en particulier le papillon Aurore que j’observe presque systématiquement sur cette fleur.  
  • Nom scientifique : Silene flos-cuculi,
  • Taille : jusqu’à 70 cm,
  • Identification : simple,
  • Distribution : généralisée,
  • Statut : non menacée mais en régression.

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